jeudi 10 juillet 2008

Que tombe la pluie !

Que tombe la pluie
Pour raviver le sol
Que tombe la pluie !
Pour attendrir nos âmes.

Il est désolé
Il est apeuré

Le cultivateur s’attriste pour son champ séché
Ses espoirs détruits par un soleil déchaîné
Pauvre de lui qui, peiné, comme un forcené
Il doit tout recommencer pendant des années
Les yeux vers le ciel, puisse la providence l’aider !

Que tombe la pluie !
Pour raviver le sol
Que tombe la pluie !
Pour attendrir nos âmes.

L’homme est un animal
Il devient bestial

Autour de lui, il ne sème que désolation
Son cœur de pierre a fait de l’argent sa passion
Loup pour l’homme, il devient pour son prochain, scorpion
Que l’eau lave son cœur et l’été soit sa saison !

Que tombe la pluie !
Pour raviver le sol
Que tombe la pluie !
Pour attendrir nos âmes.

dimanche 18 mai 2008

Une femme qui aime...

C’est mon problème

Le poème est blême

Puisque moi-même

Je t’aime

Tout de même

Toi l’anathème

Sans baptême

Qui sème

Le blasphème

Avant le carême

Avec le dilemme

Du troisième emblème

D’un bohème

Sans lemme

Et sans thème

Dans le système

Aphonème

En deuxième

Malgré moi-même je t’aime quand même

A l’heure suprême

De l’onction suprême

Avec les chrysanthèmes

Et son diadème

Puisque tu es mon œdème

Que forcément j’aime

Comme la crème de Brême

Mon théorème

C’est que je t’aime

Sans barème

Sans distinguer les monèmes //en linguistique

Des morphèmes

Ou sémantème //opposé à morphème

Plein de flegme

Sur un trirème

Et son barème

Pour la fois nième

Je t’aime, je t’aime, je t’aime

Dans le maremme

Sur un trirème

Idem

Malgré moi-même

J’ai dit je t’aime, je t’aime, je t’aime

mercredi 7 mai 2008

Suppose...

Suppose que tu aies un jouet
Maintenant
Après en avoir tout rêvé
Après l'avoir tout contemplé
Dans les vitrines, dans les marchés
Tu le caches sous ton lit
Pour revenir le soir, après
L'école,
Le prendre entre tes mains, le caresser,
Et qu'un jour
Tu tapes à ta porte d'entrée
Personne ne t'ouvre, tu n'as pas
De clé
"Maman, papa, mon jouet !"
Suppose qu'on te réponde :
"Le père est mort
La maman fut blessée
Cette maison n'est plus la tienne
Et tu ne peux y entrer..."
"Maman, papa !"
"Tu n'as plus rien !
Tu es orphelin..."
"Et mon jouet ?"
A toi enfant palestinien
Qu'on a torturé,
Qu'on a volé,
Qu'on a dérobé,
Qu'on a assassiné
Mon soutien
Prends les miens
Entre dans ma chambre pour jouer
"Et la patrie ?"
"Ne t'en fais pas
On te la rendra
Quand tu grandiras."
"J'ai grandi, suffit de jouer !"
"Tends-moi la main !
Voici une ****
Je libérerai ma patrie
Et le soir,
Je reviendrai chez moi
Te contempler
Mon cher jouet...

mercredi 27 février 2008

Une petite pensée à Ghaza

La ville de Ghaza a été encerclée par les forces armées israéliennes il y a quelques mois, et depuis cet accident malheureux, je remercie Dieu jour et nuit de tout ce qu’il nous a offerts : de l’eau (chaude si nous désirons), de l’électricité, le pain, les aliments nécessaires à la survie (le sucre et le sel surtout), la couverture, la famille réunie, la possibilité de se rendre aux écoles sans rien craindre… La liste est trop longue et si je ne crie pas ‘’gare’’, je vais passer des jours et des nuits à écrire les ‘’ni3ams’’ disons.

Je suis une jeune étudiante qui ne sait pas trop le ‘’pourquoi’’ des choses, mais qui essaye de toutes les façons de ne pas tout avaler à la légère. Le fait de reconnaître que nous sommes privilégiés au peuple palestinien me laisse travailler plus hardiment pour profiter des conditions, je dirai luxueuses, dont nous menons. Mais je suis certaine que ceci n’est que l’étape jardin d’enfants, il faut maintenant réfléchir à autre chose, et avancer d’un pas dans mes convictions et mes idéologies. Par ces lignes, je suscite engager une conversation avec ceux qui ont plus de données que moi et qui ont la patience de faire partager leur capital cognitif avec les autres…


Merci :)

dimanche 10 février 2008

Dieu merci, je suis en bonne santé...

Une parente à moi s’est opérée à l’hôpital Salah Azaiez, l’hôpital qui héberge en général les gens qui souffrent des tumeurs et du cancer. Me voilà traversant la porte principale de l’hôpital, j’ai voulu m’échapper à cette lourde visite, mais j’ai fait appel au courage pour me soutenir. Une fois rentrée à la salle d’attente, la vue des malades sillonnaient les couloirs accompagnés soit par des infirmiers, soit par leurs proches me choqua, et de suite j’ai remercié Dieu d’être en bonne santé. Dans cette salle, moyennement grande, s’est assis un jeune homme tenant la tête entre ses deux mains comme dans l’intention de la tenir en cas où elle tombe alourdie par les fardeaux de la vie. Mes regards inquiets lui ont fait signe de compassion après lui avoir ausculté. Ce jeune homme appartenait à la classe ouvrière sûrement, ça se devine grâce à sa tenue vestimentaire. (Malheureusement, sans nous rendre compte, nous faisons toujours la correspondance entre la situation sociale et le vestimentaire.)

Je fus accompagnée par maman qui me pressa de marcher plus vite. L’odeur des médicaments m’a donné l’envie de vomir, et vite j’ai eu recours à un papier mouchoir pour empêcher cette odeur de s’approcher de mon nez trop sensible. Nous rejoignons l’ascenseur, quand une vieille femme (elle devrait avoir ses soixante-dix ans) nous a supplié de l’attendre pour qu’elle rentre avec nous dans l’ascenseur. Elle tenait dans sa main trop maigre un scanner, et elle voulait rejoindre sa chambre. Elle marchait péniblement, mais elle murmurait des mots comme si pour nous remercier de l’avoir attendu et l’accueilli dans l’ascenseur. J’ai imaginé pendant un moment comment elle était quand elle avait mon âge. Avait-elle songé qu’un jour elle traînerait dans un hôpital toute seule sans accompagnant ? Je m’en doute fort !

Nous sommes remontés au deuxième étage… Toujours des visiteurs et des malades cousaient les couloirs et les salles d’attente. A ma droite furent plantés les chambres des malades, j’ai fait exprès de ne pas jeter un coup d’œil pour leur voir, mais je n’ai pas pu m’empêcher de survoler leurs lits. Ceci m’a brisé le cœur et j’avais de la peine pour avancer. Pauvres que nous sont les êtres humains ! Mes jambes ne purent plus me tenir debout, alors je me suis collée contre un mur, et maman m’est venue en secours car elle marchait à la hâte devant moi.

Il faut que je respire de l’air frais, je ne peux pas rester ici plus longtemps, c’est très pénible de voir tous ces gens entrain de souffrir. Maman m’a fait descendre au rez-de-chaussée, et alla rendre visite à la femme toute seule.

Une chose qui m’a attiré l’attention ce sont les enfants qui accompagnent les visiteurs. Je ne suis pas spécialiste, mais il n’y a pas de risque d’attraper des microbes ? Et si on suppose que ça n’arrivera pas, ces petits anges ne seront pas touchés par la vue des gens malades ?