dimanche 18 mai 2008

Une femme qui aime...

C’est mon problème

Le poème est blême

Puisque moi-même

Je t’aime

Tout de même

Toi l’anathème

Sans baptême

Qui sème

Le blasphème

Avant le carême

Avec le dilemme

Du troisième emblème

D’un bohème

Sans lemme

Et sans thème

Dans le système

Aphonème

En deuxième

Malgré moi-même je t’aime quand même

A l’heure suprême

De l’onction suprême

Avec les chrysanthèmes

Et son diadème

Puisque tu es mon œdème

Que forcément j’aime

Comme la crème de Brême

Mon théorème

C’est que je t’aime

Sans barème

Sans distinguer les monèmes //en linguistique

Des morphèmes

Ou sémantème //opposé à morphème

Plein de flegme

Sur un trirème

Et son barème

Pour la fois nième

Je t’aime, je t’aime, je t’aime

Dans le maremme

Sur un trirème

Idem

Malgré moi-même

J’ai dit je t’aime, je t’aime, je t’aime

mercredi 7 mai 2008

Suppose...

Suppose que tu aies un jouet
Maintenant
Après en avoir tout rêvé
Après l'avoir tout contemplé
Dans les vitrines, dans les marchés
Tu le caches sous ton lit
Pour revenir le soir, après
L'école,
Le prendre entre tes mains, le caresser,
Et qu'un jour
Tu tapes à ta porte d'entrée
Personne ne t'ouvre, tu n'as pas
De clé
"Maman, papa, mon jouet !"
Suppose qu'on te réponde :
"Le père est mort
La maman fut blessée
Cette maison n'est plus la tienne
Et tu ne peux y entrer..."
"Maman, papa !"
"Tu n'as plus rien !
Tu es orphelin..."
"Et mon jouet ?"
A toi enfant palestinien
Qu'on a torturé,
Qu'on a volé,
Qu'on a dérobé,
Qu'on a assassiné
Mon soutien
Prends les miens
Entre dans ma chambre pour jouer
"Et la patrie ?"
"Ne t'en fais pas
On te la rendra
Quand tu grandiras."
"J'ai grandi, suffit de jouer !"
"Tends-moi la main !
Voici une ****
Je libérerai ma patrie
Et le soir,
Je reviendrai chez moi
Te contempler
Mon cher jouet...